Le flash, épisode 4, ce que vous pouvez faire de votre flash.

Encore une fois, je montre dans ce chapitre quelques possibilités de ce que peut faire un flash évolué. Un flash, dit « manuel », pourra faire également un certain nombre de choses. Il faudra seulement que le photographe intervienne manuellement sur les réglages. Je passerai rapidement sur l’utilisation du flash dans un mode classique, afin d’insister sur son intérêt en matière de créativité.

  • Les divers modes possibles sur un flash électronique :
    • Mesure TTL (Through The Lens – à travers l’objectif). La mesure de l’éclair se fait à travers l’objectif par la cellule de l’appareil photo.

Quand on déclenche, quelques millisecondes avant la prise de vue, le flash émet plusieurs éclairs de très faible intensité, pratiquement invisibles à l’œil nu. Ces éclairs servent à calculer la lumière nécessaire à une bonne exposition selon les réglages de sensibilité, vitesse et ouverture sur le boîtier. C’est l’éclair principal qui part ensuite, correctement calibré selon la mesure précédente. La possibilité de corriger également le dosage de l’éclair par le correcteur d’exposition du flash permet d’affiner plus précisément l’effet que vous souhaitez donner à votre éclair sur le sujet.

Une remarque. Dans ce dernier cas, seule la lumière du flash est concernée. Si vous utilisez le correcteur d’exposition du boîtier, lumière ambiante et lumière du flash seront concernées.

Le flash interne. Si vous utilisez le flash interne à votre boîtier (quand il y en a un), ayez à l’esprit que son NG est faible. Il fonctionnera pour des sujets proches, mais atteindra vite ses limites en portée.

    • Vitesse de synchronisation. Selon le mode utilisé, le boîtier limitera automatiquement la vitesse d’obturation :
      • En mode priorité ouverture (A = Aperture) et programme (P) le boîtier limite les vitesses. Cela dépend des boîtiers, cela peut être une fourchette entre 1/60e  et 1/320e (voir les menus du boîtier).
      • Avec des appareils reflex dotés d’un obturateur à rideau, l’obturation (le temps qui permet à la lumière de toucher le film ou le capteur) se réalise par le déplacement (translation) du « rideau ».

Ce dernier est composé de deux parties. Selon la vitesse choisie, un premier rideau découvre le capteur le temps de la pose et un second rideau referme ensuite l’obturation. Pour des vitesses rapides, le second rideau démarre avant que le premier ait fini sa course. Dans ce cas, comme un éclair de flash est très bref, la translation du second rideau figurera sur la photo, occultant d’autant un morceau de la vue que vous souhaitiez. En mode manuel sur le boîtier, veillez à bien respecter la notice de ce dernier pour connaître la vitesse de synchro qu’il ne faudra pas dépasser.

    • Le mode manuel. Je n’y revendrais pas, c’est l’opérateur qui détermine les divers réglages d’exposition.
    • La synchronisation FP (haute vitesse). Nous avons vu que l’utilisation d’un flash était soumise à une vitesse de synchronisation au-dessous de laquelle on ne pouvait descendre sans avoir un morceau du rideau de l’obturateur sur le cliché.
      • Les appareils reflex évolués, dispose d’une possibilité intéressante ; la « synchro FP ».
      • Pourquoi cette possibilité ? Il arrive souvent que la lumière naturelle soit si intense que la vitesse nécessaire pour l’exposition dépasse la valeur de synchronisation du flash de votre boîtier. Bien entendu, on se place dans le cas où vous voulez être créatif en utilisant le flash ! Je ne reviendrai pas sur la notion d’exposition, du couple ouverture / vitesse (et même sensibilité), que je suppose acquise.
      • L’utilisation de la synchro FP, permet d’aller au-delà de la valeur limite et de pouvoir, pour certains boîtiers, utiliser des vitesses jusqu’à 1/8 000e  de seconde. Cependant, il n’y a pas de miracle. Cette fonction s’accompagne d’une réalité ; la puissance de l’éclair diminue rapidement.
      • Jusqu’à la vitesse de synchronisation du boîtier, tout ira bien, on reste avec 100% de la puissance de l’éclair disponible. Ensuite, cette puissance - et donc la portée utile - va diminuer ; -50% au 1/500e, 25% au 1/1 000e, etc.
      • Quelle utilisation ? Par exemple ; éclairer des sujets, souvent des portraits, qui sont en contre-jour et déboucher ainsi les ombres disgracieuses. Plus le flash est puissant, plus l’utilisation sera confortable et toujours dans les limites des distances données par le flash.
      • Un autre exemple ; exposer correctement un premier plan - une mariée en bord de plage - par le flash et laisser le boîtier gérer la bonne exposition d’un coucher de soleil lointain. Le flash de studio AD200 évoqué plus haut (ou un équivalent) est un vrai plus si vous vous passionnez pour ce type de prises de vues.
      • Focalisation du flash. Ne pas oublier d’utiliser toutes les possibilités de votre flash. Exemple : vous photographiez avec un 35 mm un portrait en extérieur qui n’occupe qu’une partie de la scène. Le flash aura réglé la tête du flash pour l’angle de cet objectif. Passez en manuel pour positionner ce réglage sur une focale plus longue. Ainsi, l’angle de champ sera plus étroit et, comme expliqué plus haut, la portée (la puissance) sera allongée. N’oubliez pas de diriger votre flash vers le sujet concerné.
    • Système anti yeux rouges. Si le flash est trop proche de l’axe optique, ce qui est le cas des flashs intégrés au boîtier, l’éclair du flash se reflète dans les yeux et revient vers l’objectif.
      • Il en est de même avec des focales assez longues et un sujet relativement éloigné. L’éloignement du sujet augmente la possibilité que l’axe du flash se rapproche de l’axe optique. 
      • Dans le cas d’une pièce peu éclairée, les pupilles se dilatent au maximum et renforcent les possibilités d’obtenir ce phénomène.
      • La couleur est rouge, car la rétine de l’œil est fortement vascularisée quand les iris sont grands ouverts.
      • Remarque. Lorsque le système anti yeux rouges est enclenché, le flash émet une série d’éclairs assez puissants qui vont faire se fermer les iris des yeux du sujet. La réflexion de l’éclair sera ainsi moindre et, en général, seulement un seul petit point rouge restera. Mais il y a un inconvénient, cette série d’éclairs prend un peu de temps, environ 2 secondes et perturbera le sujet et aussi le photographe qui perdra « l’instant » qu’il avait choisi.
      • Solutions possibles. La plus simple est d’augmenter la lumière ambiante, si c’est possible. La seconde est d’éloigner au maximum le flash de l’axe optique. Par exemple, un flash cobra monté sur la griffe du boîtier émettra un éclair plus haut que le flash intégré. Le flash cobra pourra aussi être tenu à distance par un proche, et utilisé sans fil ou avec un câble dédié. Notez aussi que, lors de l’utilisation du flash intégré, la lampe d’assistance AF de l’appareil peut servir d’illuminateur anti-yeux rouges.
  • Le fill-in au flash.
    • Lorsque vous souhaitez éclairer un visage, ou un autre sujet, situé à l’ombre en pleine journée ensoleillée ou à contre-jour dans une pièce éclairée, la mesure TTL est parfaite. L’appareil photo réglera vitesse et ouverture avec l’éclairage ambiant et le flash « débouchera » le visage (cas du portrait) ou atténuera des ombres disgracieuses si la lumière ambiante (le soleil par exemple) éclaire latéralement le visage. Si la lumière ambiante ne nécessite pas une pose un peu longue, l’environnement fixe sera net et, si le sujet est en mouvement, il sera flou pour la partie exposée par le boîtier et net par le « coup » de flash. Ce mélange, difficile à doser, donne des effets de profondeur intéressants.
    • Mélange de lumières. En mixant lumières naturelles et/ou lumières artificielles avec celle d’un (ou plusieurs) flash (ou des LED). Les photographes de mariage utilisent beaucoup cette technique. Le flash (ils peuvent être nombreux) est alors utilisé en mode sans fil. Il n’est pas rare d’utiliser des accessoires pour travailler la lumière (on dit sculpter) et créer de très beaux éclairages.
    • En combinant lumière du flash et lumière ambiante, on peut jouer sur un mélange net – flou ce qui peut créer de la profondeur et donner une autre vision, un peu surnaturelle à l’image.
    • Comment faire. Si vous avez suivi, vous comprendrez que le résultat final va dépendre de plusieurs facteurs comme la puissance du flash, le réglage de la vitesse et de l’ouverture sur le boîtier.
      • La vitesse de l’éclair est très courte, de l’ordre de quelques millièmes de seconde. Le temps de pose (la vitesse) que vous sélectionnerez sur le boîtier définira la bonne exposition de la partie éclairée par la lumière ambiante.  Il est très facile aujourd’hui d’avoir de bons résultats en faisant confiance à la mesure TTL. L’idéal étant que le dosage des deux lumières rende indécelable l’apport du flash.
      • Le flash cobra évolué comporte un réglage appelé TTL-BL chez Nikon par exemple. Cela signifie Through The Lens Back Light. Ce mode prend en compte la lumière ambiante dans le dosage du flash. À choisir quand le flash est utilisé en lumière d’appoint. Ainsi, l’intensité de l’éclair est automatiquement ajustée pour un bon dosage sujet principal/ambiance.
      • Une précaution, selon ce que vous voulez obtenir du fond, si la pose est trop longue, le risque de bougé est grand. Utilisez un pied, un support ou calez-vous sur un pilier, une épaule bienveillante, etc.                              

 

  • Le mode MultiFlash TTL.

Plusieurs possibilités permettent de déclencher  plusieurs flashs :

    • À partir du flash intégré au boîtier.
    • À partir d’un émetteur fixé sur la griffe du boîtier (ici le SU-800 de Nikon).
    • À partir d’un flash maître installé sur la griffe du boîtier.
    • Que ce soit par une transmission infrarouge, ou mieux, par une transmission radio, on peut créer des éclairages exceptionnels.
    • Comment marche ? Si le flash « maître » est un flash intégré au boîtier, il faut entrer dans les menus pour trouver celui qui permettra les réglages. Si vous utilisez un émetteur à fixer sur la griffe porte accessoire, c’est dans son menu que vous ferez les réglages. Dans les deux cas, hormis l’ergonomie, le principe reste le même. À noter que si le flash intégré est désactivé, il n’émettra pas d’éclair, mais il conservera sa fonction de commande et émettra de brefs éclairs, souvent imperceptibles, pour transmettre ses infos. Pour éliminer totalement cette possibilité lors de l’utilisation du flash interne comme contrôleur, il faudra utiliser un accessoire comme le SG-3IR chez Nikon qui ne laisse passer que la partie infrarouge de l’éclair de commande.
    • Regardez la notice de votre flash.
      • Régler le mode choisi, par exemple TTL ou Manuel, correction de puissance, etc.
      • Faire le choix du groupe, souvent désigné par les lettres A, B ou C.
      • Les flashs d’un même groupe auront les mêmes réglages que son groupe.
      • Disposer les flashs esclaves à des endroits différents. Attention ils doivent être visibles du maître en commande infrarouge et pas trop éloignés. En commande par radio, la distance est plus grande et les flashs esclaves peuvent être cachés du maître. C’est donc une solution beaucoup plus performante.
      • Le déclenchement du flash maître, ou de l’émetteur, donne les ordres aux esclaves qui envoient à leur tour les éclairs correspondants. Ceci sans perception d’un quelconque décalage.
      • Cette solution, onéreuse par le nombre de flashs, permet une utilisation dans de nombreux domaines permettant de créer des éclairages dignes d’un studio.
      • Il ne faut pas oublier que les flashs cobra ont une surface éclairante très petite. C’est vraiment une source ponctuelle, très directive qui éclaire le sujet. Les ombres engendrées seront donc dures et bien marquées.
      • Des accessoires permettent de créer moins d’ombres dures. Simplement, en dirigeant le flash sur un plafond ou un mur blanc. Plus efficace, en utilisant un diffuseur abordable de type Gary Fong et en passant par le matériel de studio, depuis les simples parapluies jusqu’aux aux énormes boîtes à lumières, le flash cobra peut sortir des sentiers battus
      • Ci-dessous un diffuseur Gary Fond et un support d’accessoires de studio au format « Bowens » pour flashs cobra. 

 

      • Les lampes LED. Juste pour mémoire, les LED entrent en force dans l’éclairage de nos domiciles, de nos voitures et de notre monde de la photo. Pour la vidéo pour commencer, pour le studio photo ensuite et maintenant pour vos prises de vue en extérieur. Depuis les petits modèles qui servent bien en macro sans perturber les petites bestioles par un éclairage écrasant de chaleur, jusqu’aux plus gros modèles alimentés par batteries.
  • La photographie ultrarapide.

Comment ça marche ? Comme nous l’avons vu avec la synchro FP, le flash moderne peut moduler la durée et la puissance de son éclair. Par exemple, avec une « vitesse » d’éclair (pas la vitesse du boîtier hein !) ou « durée » de l’éclair, comprise entre 1/350e de seconde et 1/500e de seconde, on dit que l’éclair est à pleine puissance. Beaucoup de flashs évolués permettent de réduire la puissance du flash depuis la moitié de puissance (1/2) jusqu’à 1/128e, voire 1/256e de la puissance native du flash. La durée de l’éclair peut alors être de plus en plus brève et descendre vers 1/50 000e de seconde.

Pour éviter une interaction avec la lumière ambiante, ce type de prises de vues se fait en général dans le noir. Une batterie de flashs est nécessaire pour compenser la faible puissance de l’éclair. Cela permet également d’utiliser des gélatines colorées pour créer une ambiance particulière.

Pour les photos de collision de goutes ci-après, 5 flashs ont permis ce résultat. Si un simple évier peut convenir pour tester l’effet, il ne faut pas oublier que ce type de photos est assez aléatoire. Le résultat final peut nécessiter un peu de matériel, comme des électrovannes pour lâcher les gouttes, des réservoirs d’eau et un dispositif automatique, par exemple fait maison à base d’Arduino. Le mien coupe la lumière de la salle, déclenche le boitier dans le noir en pose (réglable) de quelques secondes, actionne les électrovannes pour lâcher deux ou plusieurs gouttes à la micro (voire nano) seconde près, lance les éclairs, avant de rallumer la lumière de la pièce quand l’obturateur s’est refermé !

L’exemple suivant est la collision de gouttes, figée avec les éclairs extrêmement brefs, issus de plusieurs flashs pour augmenter l’éclairement de la scène.

                     

 

Si vous voulez découvrir d’autres photographies dans ce mode, je vous conseille d’aller sur le net voir les créations d’artistes comme le précurseur Harold Edgerton ou le contemporain Ghislain Simard, que j’ai eu le plaisir de côtoyer. Il réalise de magnifiques photographies d’insectes en vol dans leurs milieux naturels. Cela semble facile, mais Ghislain à des heures de travail derrière lui (il a fabriqué ses propres dispositifs) et un énorme talent. Vous découvrirez ses œuvres et ses techniques sur son site : www.simpho.com.

  • Effet stroboscopique.

Certains flashs évolués possèdent une fonction stroboscopique. L’effet obtenu est facile à comprendre, mais plus difficile à réaliser. Quand c’est bien réalisé, l’effet est spectaculaire.

    • Le principe. Lors de l’obturation, pendant le temps d’ouverture, le boîtier envoie une série d’éclairs très rapprochés. Les mouvements du sujet seront décomposés en une représentation des multiples images figées par chaque éclair du flash.
    • Les conditions. Il s’agit en fait de faire plusieurs impressions sur une même vue. Chacune correspondant à un éclair. Il faut pour cela opérer dans le noir devant un fond noir.
    • Les inconvénients. Le nombre d’éclairs dépend du sujet et de ce que l’on veut montrer. La totalité des éclairs sera donc une division d’un seul éclair de puissance maximale. Ils seront de faible puissance et auront donc une faible portée.
    • Les réglages. Utilisant du matériel Nikon, je décris ici le mode opératoire de mon flash. N’ayez crainte, si les termes peuvent différer, le principe reste le même et votre notice vous permettra de vous lancer dans ce type de photo.

D’abord, il vous faudra trouver un sujet. Un cheval au galop est intéressant, mais difficile à réaliser par un amateur, ne serait-ce que par la place nécessaire. Si vous faites ou suivez des complétions de gymnastique ou d’athlétisme en salle, vous pouvez avoir des opportunités. Si vous avez une relation faisant du golf, ça peut être un bon exemple de décomposer le swing sur 1 seconde. Mais en général vous pouvez vous rabattre sur de petits objets, il sera plus facile de trouver un fond noir et la puissance des éclairs ne sera pas un problème.

      • Réglez le flash en mode RPT.
      • Sélectionnez la puissance du flash, bouton SEL et +/- pour obtenir la distance du sujet affichée sur le flash.
      • Supposons que vous voulez une pose de 1 seconde et une surimpression de 10 positions. Il faut afficher 10 Hz pour la fréquence de 10 éclairs par seconde et donc 10 pour le nombre d’images. Dans le noir, il ne reste plus qu’à déclencher le boîtier fixé sur un pied. En extérieur, choisissez une nuit sans lune, loin des éclairages urbains et un fond très lointain pour remplacer le fond noir.
  • Le light painting et son voisin le light-drawing. À l’extérieur ou à l’intérieur, dans le noir (ou très sombre), le boîtier sur pied et en pose longue, vous pouvez peindre ou tracer des contours avec la lumière. À vous d’imaginer, de trouver la source de lumière (flash, guirlandes et lampes LED, guirlandes de Noël, torches enflammées, lampe de poche, briquet, cerceaux enflammés, etc.). Vous pouvez faire des cercles au-dessus de votre tête, dessiner le contour de votre modèle préféré (ou un objet) avec une simple lampe torche…
  • La Motion sculpture. Il s’agit d’une évolution de la photo stroboscopique, davantage esthétique et artistique. On sort ici de la fonction documentaire comme vous le découvrirez sur Internet en recherchant « Laurent Grumbach ». Ce n’est pas non plus le même matériel.

Je vous conseille d’aller également  visiter le site de Michel Hans, www.hans-photomotion.com, pour voir ses magnifiques réalisations. Merci à lui pour son autorisation à publier la photo ci-dessous.        

 

                                                                               

​​​​​​​​​​​​​​Le flash, épisode 5, conclusion.

Vous êtes arrivés au bout de ce long billet.

Vous l’avez compris, le flash n’est pas un accessoire a laisser dans une armoire. Il permet d’améliorer vos photos. Il permet également de créer et seule, votre imagination fera le reste, avec quand même beaucoup de patience et de persévérance.

Retenez que tous les champs des possibles vous sont ouverts en gardant en mémoire que le flash éclaire le sujet et lui seul.

Expérimentez, persévérez, montrez ce que vous faites, innovez et partagez.

Bonnes photographies au flash.