La composition épisode 2
- Par kris-tian
- Le 13/02/2018
- Dans La composition d'une photographie
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J’ai préféré réaliser le billet sur la composition en trois parties afin de laisser aux lecteurs du blog le temps de s’approprier les premières notions mais aussi pour accéder aux notions suivantes plus directement.
Encadrer le cadre. Il arrive quelques fois que le sujet principal soit si petit qu’il est difficile de la placer sur les lignes des tiers et que le lecteur soit perdu dans sa lecture de la photo. Il peut être intéressant, dans ce cas, de guider son regard par des éléments de la photo qui encadrent le sujet principal tout en restant en harmonie avec lui.
Dans la photographie d’exemple, le village tout en bas était intéressant, mais trop loin pour qu’il soit à lui seul le sujet. En utilisant la végétation au bord du chemin de randonnée, j’ai créé un cadre naturel qui dirige le regard vers le sujet principal.
La profondeur de champ. C’est un point que nous avons déjà vu, y revenir permettra de mieux comprendre son intérêt majeur dans la réalisation d’une photo. Isoler le sujet ou au contraire le placer dans son contexte ne peut être possible que si vous maîtrisez cette notion.
Avec une faible profondeur de champ, le sujet est isolé et le regard du lecteur se pose directement dessus. C’est un avantage en publicité par exemple. À l’inverse, une grande profondeur mettra la plupart des plans nets. Il faut alors soigner son image afin que chacun des plans apporte quelque chose à l’image sans prendre la place du sujet principal. Qui, lui, devra être sur un point fort par exemple pour rester le maître des lieux.
La photo de droite permet de se concentrer sur l’action et sur la fonte du verre par fusion, objectif du Maître Verrier. Au-dessous, la photo de gauche, par sa faible profondeur de champ et le choix du point de vue au ras du sol, permet de jouer sur le graphisme du champignon. La photo du centre avec sa très grande zone de netteté situe bien le lieu en mettant en valeur le sujet principal grâce à sa position sur un point fort et par le dynamisme de la couleur du toit. La dernière photo montre également l’intérêt d’une grande profondeur de champ pour les photos de paysage. Ici le sujet est la neige.
Le point de vue. Les deux photos ci-dessus à droite illustrent cette notion. Choisir comment, de quel endroit, vous allez prendre la photo a son importance sur le résultat final. C’est encore un élément important dans le message que vous voulez passer à ceux qui verront vos photos. Et là, il vous suffit d’explorer plusieurs solutions, posez votre appareil au sol ou au contraire grimpez sur un gros rocher, de face ou de dos, de côté, de loin ou de près. Jamais le message que vous voulez faire passer ne sera identique et vos images seront à coup sûr originales.
Les lignes. Pour nos yeux, ce sont des routes. Elles vont conduire le regard du spectateur vers ce que vous voulez montrer et donnent de la profondeur à l’image. Qu’elles soient horizontales, verticales, obliques ou courbes, utilisez-les. Si elles sont droites, elles soulignent une régularité, voire un équilibre. Si elles sont courbes, elles nous entraînent dans un mouvement. C’est le cas dans la photo de l’escalier du phare. Dans la photo des parcs à huîtres de l’étang de Thau, ce sont des lignes qui conduisent votre œil vers la ville de Sète. Alors que la tige en diagonale qui porte l’araignée conduit aussi le regard vers elle.
Le contraste. Ce n’est pas seulement une question de couleur ou d’ombre et de lumière. Cette notion regroupe tout ce qui peut s’opposer en termes de structure, de forme ou de taille et qui dynamise votre photographie par une composition originale.
Les motifs. L’architecture, le mobilier urbain sont de grands pourvoyeurs de répétitions de motifs divers et variés par leurs couleurs, leurs matières ou leurs formes. Utiliser des motifs dans votre composition est à coup sûr une photo qui plaira, car l’œil adore se perdre dans des motifs. Peut-être en raison du rythme apporté à la photo ou à cette insaisissable course vers l’infini. Qui sait ! N’hésitez pas à intégrer un élément perturbateur (forme, couleur…) qui brise la répétition
.
La texture. Elle apporte un plus à la composition, un relief qui peut être dû à la répétition d’ombres provoquées par un éclairage rasant. La terre craquelée sous une forte chaleur, la carapace d’un animal…
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